Bien le bonjour !

 


DANS LE BASSIN DU CIRON LES ABATTEUSES SE NOURRISSENT ENCORE DE FEUILLUS !!!

A BERNOS-BAULAC, une coupe rase de feuillus sur 1,5 ha, CHÊNES, CHÂTAIGNIERS, BOULEAUX.

A UZESTE, une coupe rase de pins.... mais......avec une éradication de feuillus (chênes...) qui vivaient avec les pins !!

 

LERM et MUSSET, même massacre de feuillus pour faire place aux pins !!

Toutes ces coupes relèvent d'une gestion aveugle, décision inique qui détruit des espaces forestiers à couvert continu et de biodiversité perdus pour plusieurs décennies !!!

 

IL EST IMPÉRATIF DE CHANGER DES LOIS FORESTIÈRES QUI DONNENT PLEIN POUVOIR A LA MONOCULTURE DU PIN QUI ÉRADIQUE LA BIODIVERSITÉ FORESTIÈRE.

 

LA POLITIQUE DE DÉFORESTATION DES ESPACES DE FEUILLUS POUR LES REMPLACER PAR DU PIN MARITIME SERVANT DE COMBUSTIBLE, A POUR CONSÉQUENCE D'AUGMENTER LE RISQUE D'INCENDIE.


La monoculture du pin maritime dans le Massif Landais

UN NID À INCENDIE

Les dangers de la monoculture du pin dans le massif landais ont été dénoncés par les ingénieurs forestiers depuis plus d'un siècle.
Ils n'ont eu de cesse de proposer la constitution de larges espaces de feuillus, de cultures et de pare-feu pour limiter les propagations des incendies alimentées par un pin combustible

 Extraits d'articles publiés dans la "Revue des Eaux et Forêts" (Source Gallica BNF).

Ils sont éloquents !!
1948  Il faut de toute urgence rompre l'uniformité de la forêt landaise qui, de Bordeaux à Bayonne et de Nérac à l'Océan, ne comprend que du pin maritime.

1894  On a songé à constituer des pare-feu avec l'acacia ou le chêne tauzin, mais il est préférable d'employer le chêne pédonculé et de l'aménager en futaie. On crée ainsi des massifs de chêne qui ont à peu près la même superficie que les massifs de pins.

1935  J'entends dans la constitution d'un peuplement d'essences mélangées, un élément de résistance à l'incendie, rien de mieux.

1893  Pour préserver les forêts de pins maritimes contre les incendies, on divise les peuplements au moyen d'allées dites garde-feu qu'on établit tous les cent mètres.

1901  Préconisation de recouper les pignadas par des allées de 60 m bordées de chênes pédonculés, de façon que cette essence occupe le dixième du terrain boisé. Car « le chêne pédonculé est l'arbre des Landes aussi bien que le pin maritime ».

1901  La flamme monte vite très haut, elle file le long des quarres et elle atteint infailliblement la cime des pins, dont le feuillage et les ramules, quoique verts, brûlent très vivement. Des cônes éclatent comme des obus et leurs fragments en ignition, ainsi que mille étincelles et parcelles de charbon incandescentes, volent de côtés et d'autres ; le vent peut les porter extraordinairement loin.

1909  Avec leurs peuplements de bois résineux, avec leurs sous-étages de jeunes pins, de brandes, de genêts et d'ajoncs, avec leur sol recouvert d'aiguilles sèches et jonché de pommes de pins, qui sont autant d'agents merveilleux de propagation, les forêts de pins constituent d'excellents foyers de combustion.

1903  Pour défendre les massifs de pins contre le feu, on recommande depuis longtemps de les recouper de bandes boisées en essences feuillues

1903  La température par elle-même très élevée et augmentée par l'intensité du feu, produit en ce moment un tel effet aux arbres pins et à la résine coulée, qu'il s'en dégage un certain gaz rendant l'air suffoquant et inflammable.

1893  On peut dire sans exagération que tout massif de pin maritime, est presque fatalement condamné à succomber aux atteintes de l’incendie qui s’y est déclaré, s’il n’est pas entrecoupé de pare-feu.

1948  Les Landes subissent les terribles méfaits de la monoculture. Il faut donc développer la production agricole, constituer comme dans le Marenssin un massif forestier entrecoupé de cultures et de prairies qui sont les meilleurs pare-feux.

1948  Il faudra adopter des méthodes variées et surtout faire accepter par les propriétaires le sacrifice de consacrer des centaines d'hectares à d'autres arbres que le pin maritime.

1945  La plantation dans les pare-feu d'essences feuillues qui, étouffant la végétation arbustive et maintenant l'humidité, constitueraient des rideaux incombustibles, donnerait d'heureux résultats.

1948  Comme les feuillus poussent lentement, il ne faut pas attendre plus longtemps pour les introduire dans les reboisements des zones incendiées. Tout le monde sait que les moutons et surtout les chèvres sont les meilleurs débroussailleurs.

1909  L'avantage de ces pare-feu de chênes tauzins consiste à offrir aux propriétaires des massifs d'un rapport assez élevé, ce qui permet d'éviter le préjudice résultant de la déperdition du terrain dans l'emploi des pare-feu ordinaires.

1990  Je contemplais, fasciné, les pins s'embraser d'un coup, comme une allumette, du pied à la cime dans l'odeur de térébenthine et de résine ... surchauffée par l'incendie, qui perlait des troncs.

1882  La résine produit en se consumant une chaleur si vive qu'à 50 mètres de distance il est impossible d'approcher

1892  On se sert de pommes de pin sèches : c'est le plus rapide et le plus économique des allume-feux. 

Des jeunes paysagistes proposent pour les champs en monoculture de pins une autre occupation du sol avec des paysages forestiers diversifiés et des paysages ouverts à échelle humaine.

 

Pour limiter grandement les risques d'incendies il est préconisé de dégager de larges plantations de pin maritime (combustible hautement inflammable) pour des espaces de feuillus, d'arbustes et landes.

Ces larges cloisonnements de biodiversité forestière protègent les champs de pins des incendies. Les zones viaires (chemins, routes) et le réseau hydrographique (rus, ruisseaux, rivières) sont prioritairement concernés.

 

 

De nombreuses propositions rejoignent celles du Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde.


La revue Après-Demain de la Fondation Seligmann publie un dossier Forêt Climat Sociétés.

« Le massif landais est un nid à incendies »

 

Entretien avec Jacques Pons, Membre du Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde, Propos recueillis par Alphée Roche-Noël

Déjà en 1869 des ingénieurs forestiers s'interrogent sur les coupes rases et dénoncent leur nocivité.
Extrait d'un article de Jolyet dans la Revue des Eaux et Forêts (source gallica BNF)
Elles sont d'une importance majeure pour le pays où je possède une forêt : là, par une erreur que, si je ne me trompe, je crois funeste et déplorable, se pratique encore la coupe rase, qui consiste à tout couper, même la plus petite plante feuillue ou résineuse.
La coupe rase dans une forêt exploitée déjà depuis fort longtemps tous les vingt-cinq ou trente ans en taillis simple, composée d'un mélange d'essences résineuses, sapins et épicéas, et d'essences feuillues, chênes, châtaigniers, hêtres, charmes, ormeaux, frênes, bouleaux, etc., peut-elle être continuée soit dans une forêt de cette nature, soit même dans une forêt quelconque sans compromettre la prospérité, le bon aménagement, le repeuplement et même l'existence de la forêt, surtout si cette coupe est tellement rase que non-seulement elle ne laisse aucun baliveau ou porte-graines, mais qu'elle abat même les plus petites plantes soit feuillues, soit même résineuses ?

Et que par conséquent une forêt quelconque exploitée en taillis par la coupe rase, ne laissant ni porte-graines ni baliveaux feuillus ou résineux, doit nécessairement périr dans un délai plus ou moins rapproché, puisque les résineux ne repoussent pas par la souche et que les feuillus doivent tôt ou tard cesser de repousser par la souche et qu'ils ne sont pas reproduits ?

 L'expérience n'a-t-elle pas démontré déjà bien des fois les conséquences ci-dessus signalées de la coupe rase? et un grand nombre de forêts particulières ne doivent-elles pas leur ruine à cette funeste pratique?

Les résineux qui ne seront exploités qu'une fois tous les quatre-vingt-dix ou cent vingt ans ne produisent-ils pas, soit en bois de service, soit même en bois à brûler ou en
charbon, dans le même espace de temps, une quantité double, triple ou même quadruple des mêmes résineux exploités tous les trente ans, attendu que, même en négligeant le temps perdu pour le repeuplement, ces derniers n'auront dans le même espace de temps qu'un tiers ou un quart de grande végétation, tandis que les premiers n'auront que dix ou vingt
ans de faible végétation et soixante et dix ou cent ans de grande végétation?

Toute forêt peuplée de résineux et de bois durs tels que chênes, hêtres, chataîgniers, ormes, etc., est vouée à une destruction certaine si elle est soumise tous les vingt-cinq ou trente ans à une exploitation à blanc étoc (coupe rase) sans aucune réserve. Les causes de l'appauvrissement successif qui suivra chaque coupe sont des plus simples à apprécier. Aucune des essences qui composent le peuplement ne donne de graines fertiles à l'âge où l'exploitation à lieu. Les arbres ne peuvent donc se reproduire que par les rejets de souches.

Mais d'une part les résineux ne repoussent pas de souche; il y a donc de ce côté certitude complète que ces essences disparaîtront à la première exploitation. Les bois feuillus fourniront bien des rejets pendant un certain temps, mais chaque abattage occasionnant à la souche une vaste plaie que les empâtements des rejets recouvrent fort incomplètement, il arrivera nécessairement une époque où la pourriture qui attaque cette surface mise à nue amènera le dépérissement, puis la mort de la souche. Les bois feuillus disparaîtront donc sinon aussi vite, du moins aussi sûrement que les résineux.

La disparition des forêts soumises à des exploitations à blanc étoc (coupe rase) sans réserves et sans repeuplements artificiels est un fait constaté d'une manière irréfutable. 
Si toutes celles qui subissent ce traitement ne sont pas encore détruites, c'est qu'il n'y a pas longtemps qu'elles y sont soumises. Pour un arbre d'essence résineuse, exploité lorsqu'il a atteint son maximum de développement, c'est-à-dire de soixante et dix à cent vingt ans, suivant le sol, le climat et l'essence, fournira beaucoup plus de bois que deux ou trois arbres ayant crû dans les mêmes conditions pendant la moitié ou le tiers de cette révolution. 
Un pin de soixante et dix ans par exemple renferme plus de bois que deux de trente-cinq ans?
Cela ne fait aucun doute.

La mascarade de la récolte des pins maritime, Feuillus abattus et Biodiversité détruite

DE la GESTION SOURNOISE DES CHAMPS DE PINS MARITIME.

 

STOP au MASSACRE des FEUILLUS et de la BIODIVERSITÉ DANS LES CHAMPS de PINS.

 

DANS LE BASSIN VERSANT DU CIRON, l'éradication des feuillus se poursuit discrètement au quotidien. Elle est associée à la récolte des pins.

Les surfaces des feuillus sont de l'ordre d'un 1/2 hectare et plus, mais le cumul, depuis plusieurs années, est vertigineux.

 

Ces parcelles de champs de pins, d'une cinquantaine d'années, ont très souvent grandis avec des feuillus en îlots ou en lisière, du même âge que les pins voire plus vieux. Ces espaces de feuillus sont très peu visibles depuis la trame routière (pas vu, pas pris).

 

Cette pratique de gestion est inadmissible, ces espaces de biodiversité de feuillus sont irrémédiablement perdus, ils seront remplacés par du pin maritime. Personne ne vérifie l'existence et la mort en silence de ces feuillus.

 

Le rouleau compresseur de l'oubli dans la mémoire humaine porte alors la phrase mythique et insupportable clamée par beaucoup de propriétaires forestiers : mais ici, il n'y a que le pin qui pousse !

 

Aujourd'hui ce sont les communes de Bernos-Beaulac, Pujols-sur-Ciron et Saint-Léger-de-Balson,

les entreprises de récolte sont la Forestière Bazadaise et Alliance Forêts Bois.

Soyons lanceurs d'alertes auprès de nos élus pour dénoncer ces pratiques mortifères pour l'avenir de notre paysage et de celui des générations futures.

 


Seule une nouvelle législation sur les Plans Simples de Gestion (PSG du Centre National de la Propriété Forestièredes propriétaires, qui fixent le paysage forestier sur le long terme peut arrêter ces massacres avec l'interdiction des coupes rases, la validation des PSG par les élus communaux, ingénieurs forestiers de l'ONF, écologues forestiers, entités environnementales publiques, SDIS....

L'overdose des champs de pins est déjà là !!!

 

N'oublions pas que le Bassin versant du Ciron c'est déjà ça !! 

 

Tout est Pin !!


La sylviculture naturelle à couvert continu

3 sept. 2023

Il s'agit là d'une vidéo tournée le 9 juillet 2022*, lors d'une "conférence" en plein air, en pleine forêt des Landes, conférence diligentée par Éric Castex, gestionnaire forestier.

*4 jours avant le début des grands incendies des forêts de monoculture de pins.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=t7Q0Y6fkIsU