Bord de la route départementale entre Villandraut et Saint-Symphorien.
Création d'un coupe feu réalisé en août 2022 par arrêté préfectoral en dégageant les pins.
Au printemps 2023 ce coupe feu est replanté de pins.
Incendie dans les Landes dans les années 70.
Les arbustes brûlent, mais surtout les flammes, alimentées par la résine et la térébenthine, grimpent le long des troncs.
L'incendie de 1949, du 19 au 24 août en Gironde.
- 133 Decourt et Lemoine :
Déjà de 1938 à 1949 c'est 300 000 hectares incendiés.
En 1949 c'est 82 victimes et 131 000 hectares incendiés.
- 134 document officiel non diffusé.
Extraits d'un rapport officiel sur l'incendie de 1949 qui mentionne des faits inédits,
de M. Pierre Lallemand, inspecteur des Eaux et Forêts fait à Bordeaux du 27 août 1949 et transmis à Monsieur le Directeur Général des Eaux et Forêts à Paris.
Le 20 août vers 15 heures la fumée très noire qui s’élevait sur le front de feu fut prise dans un violent tourbillon.
Un roulement sinistre se fit entendre et en moins de 20 minutes le feu parcourut les 6 kilomètres séparant Pot au Pin de Cestas engloutissant 6 000 hectares de lande et de forêts.
Pare feux, routes, fossés, tout fut embrasé par le flot de feu qui anéantit en un clin d’œil les équipes de sauveteurs alignés sur le front Nord.
En quelques minutes prés de 100 personnes avaient péri dans les flammes.
Après une visite détaillée des lieux, de la catastrophe, il apparaît que le front du feu a littéralement explosé dans les directions Ouest-Nord et Est. L’hypothèse d'engins militaires dans la région de La Croix d'Hins ne peut être exclu à priori. A notre avis le phénomène le plus violent s'est produit à 1 km au Nord des Gargails. A cet endroit on peut constater qu'un souffle puissant s'est produit.
Un hectare de pin a été renversé et le tourbillon de sable a été tel que l'écorce des branches et du tronc a été usée. Ce vaste souffle a empli de sable les fossés d'une piste intercommunale et a éteint comme une bougie une partie de l'incendie au milieu de la lande.
On peut admettre qu'il y a eu un très violent cyclone local ou un coup de poussière analogue à un coup de grisou. Il se peut qu'un mélange TONNANT se soit produit entre l'air et les particules de charbon et que ce mélange ait été enflammé par l'orage qui planait au dessus de la région. Des éclairs ont été perçus dans la nuit.
Il parait indispensable que dans les grandes landes girondines et médocaines la forêt soit divisée en massif de 2000 ha par des gardes feux labourés d'une largeur égale à au moins 100 mètres.
A l’intérieur de ces grands quadrilatères une division en parcelles de 100 ha par des garde feux labourés d'une largeur de 20 m est nécessaire.
Cependant les grands chênes plantés dans des endroits un peu frais sont restés verts et ont freiné la marche du sinistre. C'est grâce à l'airial qui l'entoure que la maison forestière de St-Alban a pu être conservée.
Les photos ci-dessous concernent l'incendie de 1949. Sur le quatrième cliché l'on observe que des flammes courent partiellement le long d'un tronc de pin, le carburant qui alimente le feu c'est la résine située sous l'écorce.
Dans des mêmes conditions d'incendie, cette observation ne pourrait pas être faite sur un tronc de chêne, charme ou tilleul par exemple.
Revue des Eaux et Forêts. G. Roux 1946.
Cartes du massif forestier landais,
- Boisement comparé de pins et feuillus en 1790 et les plantations de pins présentes en 1929.
- Carte de localisation des incendies de 1942 à 1946 (en noir) et en vert les vieux massifs de pins et de feuillus de 1790, ces derniers ont été peu impactés par les incendies 1942-1946.
- Cliché de pins en feu en 1946, l'écorce des troncs est en feu, ce sont les produits résineux qui flambent, le bois ne sera pas brûlé.
Les pignes de pin sont séchées au four à pain et vendues en allume feu.
Les trésors de la forêt. par Gustave Lamache.
Almanach illustré du Petit Parisien. 1922.Source gallica.bnf.fr / BnF
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