Pourquoi le Collectif ?

Le Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde, constitué de citoyens-nes et d’habitants-tes du Sud-Gironde, s'insurge contre la monoculture intensive et industrielle du pin maritime hautement inflammable qui assèche les vallées de la Leyre, du Ciron et des Landes Girondines par une artificialisation des espaces.

 

Ces champs de pins artificiels, sans biodiversité, cultivés pour une période de 40 ans, ne constituent pas une forêt.

Nous et les générations futures, n'avons pas besoin d'1 million d'hectares de pâte à papier et de palettes.

 

Nous voulons des espaces de biodiversité avec une forêt diversifiée, une

ALLIANCE NATURELLE de PIN et de FEUILLUS.

 

Scientifiques et forestiers discourent sur La Forêt mais en la matière, la forestière la plus diplômée, la plus compétente et la plus douée reste la Nature.

 

Les trois vecteurs du pin maritime cultivé par l'homme :

Le pin maritime porte le feu.

Le pin maritime porte l'assèchement des sols et des nappes phréatiques.

Le pin maritime par voie anthropique éradique les feuillus et les remplace.

 

Durant des siècles, le pin maritime a autogéré naturellement ses trois vecteurs mais avec seulement 20% d'anthropisation dans une culture/démarche économique.

 

A partir du milieu du 19e siècle, les capitalistes prônent à outrance la monoculture intensive et industrielle du pin maritime pour arriver aujourd'hui à un sommet au bord de l’abîme.

Aujourd'hui, le gousset humain porte à son paroxysme les trois vecteurs du pin maritime.

De fait, la filière bois, vectorisée par sa propre productivité financière, a imposé à tous les citoyens ces trois vecteurs sur un territoire de plus d'un million d'hectares.

  

Pour aujourd'hui et pour demain, la goutte d'eau du réchauffement climatique est là, elle porte et portera, que l'on ne le veuille ou non, un autre équilibre Nature-Homme.

 

Pour sa survie, face à l'Océan, le triangle forestier, Bayonne-Soulac-Nérac, se doit d’être dégagé de 50 % de ses champs d'allumettes.

Ce dégagement, par cloisonnement mosaïqué, se doit d’être fondé écologiquement sur les types de sols, la topographie, le réseau hydrographique... les études environnementales et les écologues sont déjà là et opérationnels.

 

Ces nouveaux espaces sont à redonner en gestion à la Nature pour sa régénération naturelle et à l’homme pour la plantation de feuillus avec les pins, et sont à transformer en Landes rases, en terres agrobiologiques, en élevage, en lagunes et marécages. De réels espaces de biodiversité en gestion commune avec la Nature.

La porte est alors grande ouverte aux écologues.

 

Quant aux champs de pins restants, l'heure est pour le long terme avec du parcellaire à faible densité de peuplements de pins maritimes :

- pour du bois d’œuvre qui induit la strate arbustive et le respect du sol et de son peuple. Avec des peuplements d'âge différents.

- pour l'introduction massive de l'activité de gemmage, sur des bases similaires de peuplement et de biodiversité, avec l'obtention de produits organiques propres et écologiques basés sur la récolte des produits résineux et goudronneux du pin maritime.

Les parcelles de pins maritimes des forêts communales du Sud-Gironde sont là.           

 

 

 

 

Un constat :

     Le foncier forestier, avec la Monoculture Intensive et Industrielle du Pin Maritime, est un investissement et une rente financière. Ce capital foncier ne se déprécie pas dans le temps.   

      Mieux, il est très subventionné et s'accompagne de nombreux avantages bancaires et fiscaux !

      Et cela se fait sans la moindre contrepartie environnementale de biodiversité et de développement durable. Ce modèle intensif ne permet pas une régénération naturelle, des forêts de feuillus sont menacées par une Monoculture de Pins Industriels qui sont hautement inflammables.

 

Nos objectifs :

- La création d'espaces forestiers diversifiés, qui allient biodiversité et sécurité, en réduisant la Monoculture Intensive du Pin sur de larges espaces.

- La suppression de la présence intensive du pin sur de grandes largeurs le long des cours d'eau, des zones humides, des lagunes, des chemins privés et publics.

- La création de réels pare-feux, indispensables à la sécurité et aux interventions de lutte contre les incendies, avec landes et feuillus, ceinturant des entités de Monoculture de Pins d'une surface limitée.

- La limitation de la dynamique d’assèchement des sols, des zones humides, des lagunes, des ruisseaux, des nappes phréatiques et des forages profonds d'eau potable, en restreignant fortement la Monoculture Intensive du Pin.

 

Nos propositions :

- Arrêt de toutes les coupes rases de feuillus et de pins,

- Arrêt des dessouchages,

- Arrêt des labours,

- Arrêt des broyages, 

- Arrêt des épandages de produits chimiques,

- Élargissement du droit de préemption lors des ventes de parcelles forestières : aux communes concernées, aux autres collectivités territoriales, aux groupements forestiers collectifs et aux associations environnementales,

- Rendre publics les Plans Simples de Gestion (coupes et plantations) et les faire valider par une commission composée du CNPF NOUVELLE-AQUITAINE (Centre Régional de la Propriété Forestière, établissement public) et de membres de droit pour des avis modificatifs sur les Plans Simples de Gestion en cours et à venir : d'élus et de citoyens des communes concernées, d'un ingénieur forestier de l'ONF, d'un représentant du SDIS, des représentants des syndicats d'aménagement des bassins versants, des représentants des collectivités territoriales et d'associations environnementales.

 

 N'oublions pas que le Plan Simple de Gestion engage le paysage forestier POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES.

 

 Nous appelons nos ÉLUS et CITOYENS à S'ENGAGER et à agir localement pour que ces propositions se traduisent PAR DES TEXTES DE LOIS.

Pour une FORET VIVANTE DIVERSIFIÉE !

MAINTENANT et DEMAIN !

 

aujourd'hui :

Exemple de 4 modules de base de 17 hectares de monoculture intensive de pins en concentrant ruisseau, chemin, zone humide et îlot de feuillus. 

66 ha de monoculture intensive du pin sur une surface totale de 68 ha.

demain :

10 hectares de monoculture intensive de pins entourés de 7 hectares de pare-feu.

Ripisylve sur 100 m de large.

Chemin d’accès secours et pare-feu de 50 m de large.

38 ha d'espaces de feuillus, biodiversité, pare feux.

30 ha de monoculture intensive de pins.